Nacer Amamra

Origines : Tu nous laisses

Ajouté le 10 juillet 2013 | Petite histoire...

Je m'appelle Nacer Amamra, je suis guitariste autodidacte, auteur compositeur et interprète depuis 1984. La musique est ma passion et toute ma vie tourne autour d'elle. Mon nom d’artiste est Kevin Ace //kevinace.com

J'ai produit et enregistré 5 albums de disques dont un double français/anglais et je finalise aujourd'hui un 6ème double opus bilingue. Je voudrais en toute modestie insister sur le fait que mes productions musicales sur des thèmes romantiques et nostalgique ont un côté universel, c'est à dire que mes chansons ne mettent pas forcément en avant mes origines ethniques, sociales, culturelles et mon apparence physique ne correspond pas tout à fait à ma façon de chanter très particulière qui est plutôt dans un registre assez aigu (ténor).

Je suis membre de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique (S.A. C.E.M) depuis de nombreuses années.

Je suis considéré comme artiste par mon entourage et je veux en aucun cas me positionner comme une victime d'une quelconque fatalité de je ne sais quel système, même si l'histoire que vous allez lire va vous sembler presque incroyable si je ne l'avais pas vécu...

Je suis né en France en 1969 à Vaulx-en-Velin dans le Rhône. J’ai perdu très jeune ma mère Zorah (le 12 mars 1981) et mon père Ahmed Amamra nous a quitté le 5 février 1987.

Nacer Amamra

C'était en juin 1986, pendant les grandes vacances scolaires d’été à l'occasion d'un voyage en famille en Algérie, quand je me suis aperçu que mon papa présentait des signes inhabituels de gestes maladroits et gardait une posture penchée en position assise...
Très inquiet, je décide alors de téléphoner à mes frères aînés pour les prévenir de l’état de santé préoccupant de notre père, mais surtout pour leur demander de le convaincre de revenir en France au plus vite pour faire d’éventuels examens médicaux.

Malheureusement je n'ai pas été entendu et mon père a été rapatrié d’urgence par un avion médicalisé d'Europe -assistance quelques semaines plus tard.

Avec le terrible choc causé par l'annonce d'un cancer par les médecins du centre hospitalier Edouard Herriot à Lyon, j'ai ressenti un lourd sentiment de frustration et une sourde révolte contre la perte d'un temps précieux ...

Les semaines et les mois d’angoisses qui suivirent étaient alternés de courtes périodes d'espoirs et de joies de retour à la maison puis, sur un lit anonyme du service de réanimation de l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, le 5 février 1987 mon père s'est éteint ...

Pendant mon adolescence, nous étions lui et moi souvent en désaccord notamment sur le fait qu’il considérait la musique comme un divertissement futile, peu enclin à assurer mon avenir.
Mais ce voyage nous avait beaucoup rapproché et comme pour exorciser, extirper une douleur qui risquait de me ronger et me détruire, j'ai ressenti un besoin absolument irrépressible d'exprimer et d'immortaliser les sentiments que j'éprouvais pour lui et dont j’avais jusqu'alors enfouis au plus profond de mon moi.

A 17 ans avec mes mots, ma peine et tout mon chagrin, j'ai écrit une simple chanson pour mon père comme on écrit une lettre d'adieu à un être cher qu’on ne reverra jamais plus.

Nacer Amamra

Un hymne à l'amour d'un jeune homme à son papa qui "s'en va vers des cieux interdits" sans qu'ils aient eu le temps de se parler à cœur ouvert et de se dire " je t'aime"....

J'ai composé ce morceau avec le poids de ma tristesse et je raconte cette histoire que j'ai vécu.

Cette chanson je l'ai intitulé "87" dans un premier temps (enregistré avec ce titre à la SACEM), renommée ensuite "Tu nous laisses" (1ère phrase du refrain) pour toujours garder le souvenir de celui qui m'a donné la vie, pour honorer sa mémoire, notre amour, notre histoire...

En 1999, c'était un après-midi ensoleillé, je roulais dans ma voiture lorsque j'entendis à la radio et reconnu instantanément (dès les premières paroles), la chanson hommage à mon papa interprétée par un autre chanteur qui n'avait jusqu'à alors jamais chanté en français : David Hallyday...

L'horrible, l'insoutenable sensation d'avoir été vidé de mon âme, le vertige et la nausée qui m'ont envahie et m'ont submergé m'ont fait ralentir subitement puis forcé à arrêter mon véhicule sur le côté et j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps en silence...

Je n’ai rien dit à personne…

Le succès phénoménal généré (plus d'un million et demi d'exemplaires de disques vendus), grâce à ma chanson a, pour ainsi dire crédibilisé David Hallyday comme chanteur-compositeur en France puisqu’ en janvier 2000, il reçoit le prix du meilleur album francophone de l'année lors des NRJ Music Awards et est nommé aux Victoires de la musique 2000 pour la Meilleure chanson de l'année 99 !

Le comble de l'ironie est que ce morceau lui a fait obtenir également un prix d'excellence de la part de la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique (S.A. C.E.M), l'organisme institutionnel censé protéger et défendre mes droits…

Vous pouvez comprendre leur embarras et les difficultés pour répondre par écrit aux requêtes de mon avocate actuelle (Maître Sonko / MAJ 2014 : ancienne avocate)

Je dois préciser que pendant cette période troublée pour moi et malgré l’étourdissement d’un tel traumatisme, j'avais tout de même entamé en 1999 une procédure judiciaire avec un avocat de Lyon qui me réclamait pas moins de 10 000 euros afin de commencer la constitution d’un dossier en nommant un expert en musique, sans compter ses frais personnels...

J’ai toujours été quelqu’un de modeste avec des revenus très peu importants et cela va sans dire que je n’ai jamais pu réunir un tel capital pour pouvoir engager une action en justice de cette envergure.

J’étais quelqu’un de très optimiste et combatif jusqu’alors avec une très grande capacité de résilience mais pendant cette période, je me suis senti tellement démuni et si impuissant devant une injustice aussi cruelle que j’ai fait une très grosse dépression…

Aujourd’hui, grâce à des témoignages ainsi que des documents officiels, avec mon avocate Maître Aminata Sonko (MAJ 2014 : ancienne avocate)et une journaliste madame Véronique Ramos, nous avons découvert et reconstitué, pourquoi et comment M. David Hallyday et son entourage se sont appropriés illégalement ma chanson.

En effet, surtout depuis l'année 1999, tout le monde connaît en France David Hallyday, fils des stars Johnny Hallyday (la plus importante de l'histoire de la musique moderne française) et de Sylvie Vartan (icône des années 60-70), remariée avec M. Tony Scotti un célèbre producteur de films, de comédies musicales et de groupes de musique aux Etats-Unis.

« Bien sûr, nous désirons tous que nos enfants fassent aussi bien, sinon mieux que nous lorsque nous pensons avoir réussi professionnellement dans nos vies et nous sommes prêts à faire beaucoup de choses pour les aider dans cette réussite. Beaucoup de choses mais pas au détriment des autres »...

Pour lancer la carrière de M. Hallyday fils dans l'hexagone, afin d'être "mis dans le circuit du marché de disque français" et ainsi être reconnu comme un grand artiste, il lui était primordial de l'être avec un morceau très fort, très émouvant, un tube intemporel, teinté d'une sincérité indiscutable touchant le public le plus large possible afin de marquer son arrivée tonitruante dans le monde de la chanson française...

Pour cela, David Hallyday et toutes les personnes concernées de près ou de loin dans cette affaire ont, sans aucun doute, élaboré minutieusement une stratégie afin de plagier ma chanson sans que cela ne puisse être découvert...

Pour le cas échéant, ils se sont prémunis à toutes éventualités de contestations futures en faisant diffuser une interview de David Hallyday sur Antenne 2 (16 mai 1999) " arrivée fraîchement des USA en France", juste au début de son énorme succès commercial en 1999 retraçant sa formidable vie en insistant particulièrement sur la genèse de "son morceau" "Tu ne m’as pas laissé le temps".

Certains pensent que la meilleure défense c'est l'attaque ...

Le calendrier de la promotion était parfait.

La réponse imparable contre une hypothétique polémique était déjà mise en place et prête à fonctionner (comme une arme de dissuasion) et le poussin était déjà mort, étouffé dans son œuf…

Du reste, en faisant diffuser ce reportage à une heure de très grande assiduité, l’équipe Hallyday voulait ainsi justifier le changement soudain de langue chantée par David, d'orientation de style musical car il faisait auparavant du rock FM , mais surtout pour créer la " légende" d'une somptueuse chanson faite à partir de souvenirs intimes que tout le monde peut comprendre et partager ...

Cependant, d'après le reportage, cette chanson nostalgique est dédiée au grand père maternel de l’artiste décédé en 1970.

Né en 1966 David Hallyday avait donc 4 ans.

Mais qui se rappelle de quoique ce soit à cet âge là ?

Parce que d’après Claudie Bert, une journaliste spécialisée dans les questions d'éducation et de société, les premiers souvenirs apparaissent à 4 ans en moyenne mais disparaîtront de la mémoire après l'âge de 10 ans...

Madame Bert a notamment travaillé pour Le Monde de l'éducation, L'événement du jeudi, Que choisir et aujourd'hui, elle collabore régulièrement à Sciences humaines.

Son ouvrage, "Le premier souvenir des enfants", est basé sur une très sérieuse étude de chercheurs qui ont examiné le phénomène de l'amnésie infantile.

Et les souvenirs reconstitués me diriez-vous ?

Pourquoi pas ! Mais alors où se trouvent les photographies qui illustreraient éventuellement cela ?

Il n'existe aucun cliché de M. David Hallyday avec son aïeul malgré des semaines de recherches assidues sur Internet effectuées par 3 personnes distinctes...

L'a t-il seulement fréquenté ou tout simplement connu ?

C'est à se poser vraiment la question, puisque la biographie officielle de Mme Sylvie Vartan, nous indique qu'elle se déplaçait en permanence en tournée à travers l'Europe avec son fils et une nourrice avant de quitter la France en 1970 !

De mon côté, en 1997, je sortais de 18 mois de travail acharné en studio pour l’enregistrement de mon double album "le défi de la vie".

J’avais besoin pour la scène d'un musicien professionnel affûté pour tenir des rythmiques très variées et soutenues de mes nombreux titres.

Pour cela, j'avais engagé un batteur d'expérience qui avait fait ses preuves dans le métier et le monde de la musique : M. Christian Camandone.

En effet, il était bien plus âgé que nous tous et connaissait énormément de gens du monde artistique mais surtout, il travaillait en étroite collaboration avec un certain "Gilles Pellegrini " (trompettiste arrangeur, voir sa biographie), ami intime de Johnny Hallyday et du frère de Sylvie Vartan, l'oncle de David Hallyday : M. Eddy Vartan.

Il s'avère que M. Pellegrini possède aussi un studio d'enregistrement " La Mélusine" dans la ville de Grenoble (à 3/4 d'heure de Lyon) dont la spécialité est de reproduire presque à l'identique les succès musicaux du moment.

L'intérêt de faire une ré- interprétation des tubes en vogue par des chanteurs autres que les interprètes originaux est tout simplement de toucher des droits de SPEDIDAM et d’ ADAMI (droits des interprètes) en plus de percevoir de l’argent des ventes de CD de reprises placés sur les étales des supermarchés à prix discount.

Il faut rajouter à cela, tous les cachets de droits de diffusions (SPEDIDAM+SACEM+ADAMI) sur les spectacles vivants sur scène (intermittent du spectacle) puisque M. Pelligrini est aussi le leader du plus important orchestre de bal de la région…

Une véritable machine de guerre musicale mais pas illégale jusque là…

Je me souviens parfaitement que Christian Camandone (batteur) m'avait fait la proposition à plusieurs reprises (en présence de mon manager, voir son attestation), de rencontrer Gilles Pellegrini pour "remodeler" mon morceau "Tu nous laisses" mais j'avais toujours refusé craignant de m’éloigner de mes objectifs et dissoudre mon énergie dans plusieurs projets à la fois.

M. Pellegrini en homme avisé et persuadé de la bonne affaire dont il pouvait indubitablement tirer profit, a très certainement proposé à " ses relations privilégiées de Paris" de plagier mon œuvre tout simplement.

En effet, pour beaucoup de monde qui connaissait ma chanson, il était évident qu’elle représentait un tube en puissance.

Ayant bien pris le soin de recruter quelqu’un avec le profil type du gendre idéal, bénéficiant en plus d'une image exceptionnellement populaire en France, M. Pellegrini et son réseau savaient qu’ils feraient de ma chanson un véritable succès commercial car l’interprète parfait pour ce genre de morceau sentimental faisait partie de la famille, du clan Hallyday...

C'est pour cela que l'on retrouve le nom de Gilles Pellegrini sur les droits d'interprète du morceau "Tu ne m'as pas laissé le temps" (voir document de la SACEM).

A la lecture de ce document officiel, nous apprenons donc que M. Pellegrini perçoit de l’argent de la part de la SACEM pour l’interprétation de la chanson « Tu ne m’as pas laissé le temps » titre vendu à plus d’un million 1/2 d’exemplaires !

Quelqu’un a-t-il déjà entendu cette fameuse interprétation ?

Ou bien chante t-il de manière si harmonieuse sur le disque avec Monsieur Hallyday, si bien que l’auditeur n’entend qu’une seule voix, celle de David !

Extraordinaire n’est-ce pas ?

C’est pour percevoir des droits de SACEM chaque mois, jusqu' à la fin de ses jours et même au-delà (puisque les droits subsistes 75 ans pour les ayants droits) que Gilles Pelligrini a négocié son plagiat avec David Hallyday et les autres protagonistes de cette affaire.

Je ne détiens pas tous les éléments aujourd’hui pour savoir exactement comment les choses ont été présentées à M. David Hallyday et je ne connais pas non plus son degré d'implication pour faire partie d'une telle ignominie mais je suis certain qu'il en a pris part depuis le début en toute connaissance de cause et cela d'une manière très active.

En effet, comment ne pas l'être lorsque l'on imite ma signature vocale (manière de chanter) et mon timbre de voix (tessiture) avec mes tenues de notes prononcées en fin de phrases (mélismes)...

Evidement, tous les moyens et le savoir faire de ses professionnels de la musique ont été mis en œuvre pour que personne ne fasse le rapprochement, la corrélation entre ma chanson "Tu nous laisses" et "Tu ne m'as pas laissé le temps"

Ils connaissent suffisamment bien les critères de la SACEM concernant la loi sur le plagiat musical pour les contourner et de faire en sorte de ne pas être exposé à ses sanctions en :

- changeant la tonalité, les harmonies du morceau (organisation des sons des accords selon une gamme)
- modifiant sa structure (agencement des couplets-refrains)
- modifiant la durée de la structure (nombre de mesures)
- organisant les phrases du texte original différemment
(par exemple la 2ème partie de mon refrain mis au début de la chanson « Tu ne m’as pas laissé le temps »)
- inversant les images, les métaphores et les idées du texte original
- augmentant de vitesse le phrasé du refrain tout en développant l’idée de la deuxième partie du mien pour dire ce qui était sous-entendu dans ma version : on devrait toujours dire avant l’importance que les gens prennent tant qu’il est encore temps.

Lui :

Tu ne m’as pas laissé le temps
De te dire tout ce que je t’aime

Moi :

Tu nous laisses comme ça sans prévenir
Tu nous laisses inopinément / notion d’acte manqué
à cause d’un manque de temps (sous entendu de te dire je t’aime).

Lui :

Et combien tu me manques

Moi :

Ça nous blesse nous ronge nous déchire
Ça nous fait souffrir (combien tu nous manques)

Lui :

On devrait toujours dire avant
L’importance que les gens prennent
Tant qu’il est encore temps
Mais tu ne pas laissé le temps

Moi :

Et on reste seul au monde (l’importance que cette absence suscite)
Sans avenir (notion de temps)
Accroché au souvenir (tu me manques)
Seul vivant mais c’est pire (mais c’est trop tard car tu ne m’as pas laissé le temps)

Mais aussi :

En mettant en avant des arrangements différents.
Je vous rappelle que les arrangements (malgré l’immense rôle et l’influence subjective porté à l’oreille de l’auditeur) ne sont pas de la composition.

L’arrangement est une activité annexe à la composition musicale, en tant qu'agrémentation d'un thème donné par l'utilisation d'une instrumentation plus étendue.
En d’autres termes c’est de « l’habillage » qui peut se changer à l’infini sur de la composition.

Par contre, lorsque nous faisons la comparaison entre les 2 textes, nous constatons de toute évidence que ce sont exactement les mêmes idées exprimées.

Bien sûr, les métaphores changent mais elles illustrent exactement les mêmes sentiments et on ne pouvait absolument pas faire autrement si l’on voulait conserver l'essence, l'âme de mon morceau puisque c'est précisément avec cela que l’on touche intensément l'auditeur (voir l'analyse des textes en annexe).

En d’autres termes et pour résumer c’est comme si nous gardions le contenu en changeant la forme…

De plus, lorsque sur internet on tape sur son clavier la première phrase du refrain de ma chanson (enregistré officiellement dès 1995 à la SACEM) sur le moteur de recherche Google :

"Tu nous laisses comme ça sans prévenir"

Sur quelle réponse arrive t-on ?
Sur les paroles de la chanson de David Hallyday en toute première page !

D’après la définition de Wikipédia concernant le plagiat, le meilleur moyen d'en déceler un, est de procéder de cette façon...

Et M. Lionel Florence me diriez-vous ?

En effet, c’est lui que l’on retrouve sur les droits d’auteur (voir document de la SACEM).

Très à la mode pendant cette période, il a probablement négocié et accepté de " retoucher " mes paroles pour servir ainsi de caution de poids comme parolier de grande valeur et aussi crédibiliser toute la démarche, les étapes à la fabrication d'une belle œuvre de musique : "Tu ne m’as pas laissé le temps"…

Tout le monde sait que l'on ne peut pas acheter du talent et qu'il n'est pas non plus génétique, mais on peut toujours faire croire à tout le monde que l'on en possède surtout lorsque l’on sait que les médias et le système musical français (maison de disque, éditeur etc.) est toujours prêt à dérouler le "tapis rouge" et à se pâmer à la moindre "ritournelle" d'enfants de stars.

C'est grâce à la très grande notoriété de ses parents, leur puissance financière, leurs influences dans le monde de la musique française que David Hallyday s'est permis de spolier ma personnalité, de voler mon histoire avec mon père, de s’être servi de ma manière d’exprimer ma fibre artistique, mon talent et se l’attribuer pour lancer sa carrière en France.

Je savais que des individus étaient prêts à tout pour exister artistiquement et que leur renommé, du fait de leur naissance, ne leur suffisait pas, mais j'étais loin de m'imaginer que l'on pouvait agir d’une façon aussi malhonnête surtout lorsque l'on possède presque tout sur cette terre pour vivre et être heureux...

Pour que toutes les personnes intéressées par mon affaire soient bien informées et pour que chacun puissent se faire sa propre opinion dans ce dossier, je souligne le fait que nous avons avec mon avocate, proposé à M. Hallyday, par le biais de sa Maison de disque (Universal Music/Mercury), de trouver ensemble un accord sans être obligé de nous présenter devant des juges.

Étrangement, c'est la même Maison de disque, qui déjà en 1998 à la sortie de mon double album, avait été démarché par mon manager et commercial de notre groupe de musique "Five Days a Week" et qui en guise de réponse, a reçu de leur part une lettre de refus (voir document en annexe).

En les contactant par téléphone, mon conseil a senti un gros malaise, de réelles gênes et des confusions dans leurs tentatives de justifications après plusieurs demandes de conciliation.

En revanche, M. Hallyday laisse entendre par tierce personne que c'est au service juridique de "s'occuper de ce genre de litige", de prendre en charge et assumer tout ceci...

Le 21 juin 2012, une lettre ouverte sous forme d'article de presse dans « le Progrès » a même été publié avant de déposer une requête devant le tribunal, mais rien depuis c'est le silence le plus total.

Après la langue de bois, c'est la politique de l'autruche...

C’est le véritable triomphe du népotisme vénale, l’illustration de la manipulation cynique du public et du citoyen français par des entreprises commerciales agissant sous couvert de découvreurs de jeunes talents représentant et influençant la culture française, s’imposant comme fer de lance de l’expression artistique musicale en France.

Sans doute pensent-ils encore que nous allions nous essouffler dans notre démarche par le manque d'argent, les recherches de preuves, les témoignages, les attestations et les expertises professionnelles.

Par la complexité du dossier, évidemment ils s’imaginent que nous allons nous fourvoyer et nous asphyxier dans nos explications forcément complexes, qu’ils pourront toujours quoiqu’il en soit, remettre en question puisqu'elles concernent le très vaste domaine de la propriété intellectuelle…

Afin nous apporter un vrai bol d'air.
Pour que justice me soit rendue.
Pour que l'on me rende la légitimité de ma chanson.

Pour que la souillure de la mémoire de mon père soit sinon effacée ou du moins atténuée par la reconnaissance du délit et des dommages causés à mon égard.

Afin de couvrir les frais du cabinet d'avocat auquel j'ai fait appel.

Pour que nous puissions demander une analyse comparative des 2 œuvres musicales par le biais d'un expert de musique spécialisé et indépendant.

Pour pouvoir ensuite déposer un dossier solide pour plagiat contre Monsieur David Hallyday auprès des tribunaux.

Pour offrir une image masculine beaucoup plus agréable et bien plus positive de personnes issues de cités, réputées comme difficiles et dangereuses aux médias et à la société française.

Pour proposer un modèle « identificatoire » authentique et extrêmement fort autre que caricatures, rappeurs agressifs, danseurs, sportifs ou bien comiques télévisuels, à tous les jeunes des banlieues.

Pour m'aider à mener des projets artistiques et sociaux sans avoir la crainte de me les faire prendre par des opportunistes ayant plus de moyens que moi de part leur fonction ou leur fortune personnelle.

>Pour tout cela je vous demande de me soutenir moralement.

Je vous précise que si les frais de justice étaient pris en charge par les contributions des différents donateurs, ceux-ci seraient remboursés au prorata de leur aide.

Ils pourront même se considérer comme mes créanciers dès l'annonce du verdict du procès dont l'issue ne fait pour moi aucun doute.

Je tiens aussi à vous assurer d’avoir parfaitement pris la mesure et l’importance de la démarche pour laquelle je sollicite votre soutien et je veux également vous donner l’assurance que je fais partie de ceux qui pensent que le fait d’être bien né ne vous condamne en rien…

Je vous confirme n’avoir absolument aucune animosité envers les personnes bien pourvues socialement et au contraire si elles sont méritantes et dignes du statut qu’on leur confère.

Pour moi la musique est une forme d’art, un exutoire, un moyen d’expression de communication avec les autres, qui me permet aussi de mieux comprendre et d’accepter notre monde.

On pense parfois à juste titre qu’un musicien est un personnage fantasque un peu bohème, un doux rêveur pour ne pas dire un naïf, mais j’ai la conviction que lorsque cet artiste est conscient de l’utilité et de l’importance de son art pour défendre certaines idées il n’en devient que meilleur…

Peu importe le succès, il s'agit d'être grand, non de le paraître. Romain Rolland - Ecrivain français (Nobel de littérature 1915)

Je vous remercie de tout cœur d'avoir lu jusqu'au bout cette lettre et vous prie d’agréer mes salutations les plus sincères.

Nacer Amamra

Nacer Amamra