L’hégémonie indiscutable dans l’industrie musicale de tous les protagonistes dans mon affaire a permis entre autre de lancer la carrière de David Hallyday "version française".

Bien que David Hallyday fait 5 albums en anglais auparavant produit par M. Tony Scotty le beau père et mari de Sylvie Vartan, David Hallyday a construit son image sur mon modèle d’artiste authentique en se basant sur ma chanson hommage à mon père “Tu nous laisses “ pour sortir de l’image “du chanteur propret “ et pour se donner une crédibilité de compositeur et d’interprète qu’il n’a jamais eu.

Jusqu’à aujourd’hui, personne ne s’est posée la question de savoir comment David Hallyday, a eu le temps, la capacité, le génie d’enregistrer et de sortir la même année (en 1999), presque à la même période, son album et le disque d’un autre chanteur (Johnny Hallyday) dont il aurait fait toutes les musiques et supervisé l’entière réalisation.

En imitant mon style musical, ma manière de chanter et mon timbre de voix, M. David Hallyday s’est attribué ma signature vocale et ma fibre artistique (manière d’exprimer mon art) mais encore plus grave, il s’est servi de mon histoire vécue pour se donner une image d’un artiste sensible et romantique, emprunt de nostalgie et proche de sa famille en chantant sur un sujet extrêmement fédérateur pour le grand public.

Inutile de préciser que M. David Hallyday était déjà très populaire auprès des français puisqu’il bénéficiait d’une image très positive de « petit prince » ou de “gendre idéal“, enfant de deux grandes stars de la chanson française qui ont contribué à faire la culture musicale populaire de notre pays.

Paradoxalement lorsqu’on réfléchit à son parcours, (malgré ses succès anglophones en France), on ne peut que se rendre compte qu’il ne possédait aucune image artistique très définie et identifiable dans l’hexagone avant l’énorme succès de “Tu ne m’as pas laissé le temps“, vendu à plus d’1 million d’exemplaires.

Pour simplifier, Monsieur Pascal Nègre Président Directeur Général d’UNIVERSAL MUSIC a gardé le contenant “David Hallyday“ et s’est servi avec ses complices de ma personnalité artistique authentique, exploité mon histoire dramatique et tout mon douloureux vécu pour le contenu...

Comment faire de l’argent avec une coquille vide.

Cela peut aussi se définir comme une usurpation et une contrefaçon de mon identité artistique issue du plagiat d’une de mes œuvres musicales.

Qu’est-ce qu’une identité musicale et culturelle  ?

Les exemples de l’influence directe des politiques sur le culturel, dans l’espace et dans le temps, ne se comptent plus. Leur impact sur les identités « nationales » ne fait aucun doute.

On distinguera donc l’identité individuelle de celle d’appartenance, partagée avec un groupe, elle-même sujette à variations, sachant que les frontières entre l’une et l’autre offrent une très grande perméabilité.

Si l’on suit le cheminement esthétique d’une personne, quel que soit le groupe humain auquel elle se rattache ou se réfère, il semble déjà remarquable que les pratiques musicales auxquelles elle participe, ou adhère esthétiquement, soient étroitement liées à un grand nombre de paramètres (sexe, âge, position sociale, environnement familial, etc.).

Mon identité individuelle relève de phénomènes psychologiques, affectifs, innés et acquis. Elle se construit tout au long de ma vie, procédant par étapes sélectives, subies dès l’enfance ou choisies au cours de la construction de ma personnalité, de mes apprentissages, de mon éducation, des hasards de mes rencontres.

Considérer l’identité musicale comme une succession de clivages internes, entre l’être individuel et l’être social, peut donc être utile pour une première approche. Il s’avère, cependant, que les très nombreuses études de cas que l’ethnomusicologie apporte à la connaissance tendent à montrer que la personnalité musicale est un bien personnel qui se confond aussi avec les attentes sociales.

Par la prise de conscience communautaire qu’elles génèrent, peuvent apparaître comme des ferments de mobilisation sociale, des guides pour l’action collective.

Chanteurs et musiciens deviennent ainsi les vecteurs d’une communauté qui s’imagine, se projette dans un univers social redéfini, certes plus émotionnellement que rationnellement, mais qui peut néanmoins

"Renforcer la prétention à exister" !

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Article

Ninapeople - David Hallyday : Sans identité fixe

Nacer Amamra